Comment transformer nos villes pour faire face au changement climatique ?

Avec le changement climatique, la ville est devenue particulièrement vulnérable à la chaleur et au risque d’inondations. Alors que plus de 8 français sur 10 y habitent, il est urgent de repenser nos modèles de ville pour conserver des zones urbaines vivables. Aménagement, choix des matériaux, végétalisation…  Zoom sur les solutions pour rafraîchir les villes !

Changement climatique : que risquent nos villes ? 

L’effet « îlot de chaleur urbain » 

Les zones urbaines sont de plus en plus touchées par des vagues de chaleur récurrentes et intenses. En cause : l’effet « îlot de chaleur urbain » qui aggrave les vagues de chaleur et peut entraîner des températures beaucoup plus élevées en ville que dans les zones rurales. Un phénomène qui s’explique par plusieurs facteurs : des construction denses et très minérales qui stockent la chaleur le jour et la restitue la nuit, une forte activité humaine qui génère des flux de chaleur, et la faible présence du végétal et de l’eau qui peinent à rafraîchir l’air ambiant. 

Le risque inondation 

Les zones urbaines sont également de plus en plus exposées au risque d’inondations par ruissèlement et par débordement d’un cours d’eau. Notamment parce qu’en ville, l’imperméabilisation des sols bloque l’absorption de l’eau et favorise son écoulement rapide vers les rivières, mais également parce que la hausse des températures augmente le risque de précipitations et de pluies violentes. 

© Banque des Territoires

Parce qu’il est urgent de repenser nos modèles de ville et faire preuve d’adaptation, la Banque des Territoires accompagne les territoires urbains dans leurs stratégies d’adaptation et dans la réalisation de leurs projets. Ingénierie et solutions de financement, nous mobilisons toute nos offres pour bâtir des zones urbaines plus vertes et plus durables.

Repenser la place de la nature et de l’eau

Stratégies d’aménagement, végétalisation et prévention des inondations, les villes sont en première ligne pour tester les solutions de demain pour rafraîchir nos villes. Retour sur deux projets soutenus par la Banque des Territoires à Pontoise et à Morlaix. 

Intégrer la nature en ville dès la stratégie de revitalisation à Pontoise 

Dans le cadre du programme Action Cœur de Ville, le centre-ville historique de Pontoise fait l’objet d’une intervention spécifique de redynamisation. Fortement minéralisée et marquée par la présence d’anciennes caves et de carrières abandonnées, la Ville de Pontoise souhaite mettre la végétalisation et la désimperméabilisation des sols au cœur de sa démarche d’aménagement. 

Soutenue par la Banque des Territoires, la Ville de Pontoise a bénéficié d’un soutien en ingénierie de 25 000 € pour mener une étude sur le potentiel de végétalisation de son centre-ville. Le financement de cette étude a été déterminante pour la commune et a permis d’identifier les actions de végétalisation à mener. 

L’étude intègre un état des lieux des espaces de nature en ville ; déjà existants, croisé avec un repérage des espaces en centre-ville susceptibles de bénéficier du renforcement de la place du végétal. Au sein de cette démarche, plusieurs lieux ont été identifiés pour faire l’objet d’un réaménagement et d’une végétalisation, dont la Place Van Gogh et les cours des écoles Cézanne et Jean-Moulin.

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Réouvrir la rivière au centre-ville de Morlaix pour prévenir le risque d’inondations 

Établie en fond d’estuaire et à la confluence de deux rivières la ville de Morlaix est particulièrement vulnérable aux inondations. La commune a connu de nombreux épisodes de crues dévastatrices, résultant à la fois du débordement des cours d’eau, d’épisodes orageux ou encore de la submersion, en cas de grandes marées notamment.

La Ville de Morlaix a donc fait de la réduction du risque inondation un enjeu primordial du réaménagement de son cœur de ville, avec notamment le projet de réouverture de la rivière au centre-ville. Le territoire s’est engagé dans des études techniques de faisabilité, impliquant le reprofilage des galeries, la redéfinition du tracé et de l’ouverture des cours d’eau et une refonte globale de l’ensemble de l'espace urbain.

Pour faciliter la mise en œuvre de ce projet, la Banque des Territoires a mobilisé des crédits d’ingénierie à hauteur de 205 000 € dans le cadre du dispositif « site-pilote » dédié aux territoires Action Cœur de Ville.

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Rénover et construire autrement 

Entre rénovation thermique et construction neuve, la lutte contre la chaleur urbaine passe par une transformation profonde de nos manières de concevoir les bâtiments. L’enjeu ? Concevoir des bâtiments plus résilient, capables de maintenir une température agréable sans recourir à la climatisation et adaptés aux températures de demain. Retour sur deux projets soutenus par la Banque des Territoires à Albertville et Vélizy-Villacoublay.

Rénovation énergétique d’un groupe scolaire à Albertville 

Le groupe scolaire du Val des Roses est un modèle d’infrastructure scolaire adaptée aux défis environnementaux, performante et résiliente. Construit dans les années 1960, l’établissement a entreprit une rénovation thermique d’envergure afin d’améliorer sa performance énergétique et offrir un environnement plus agréable et durable à ses 359 élèves. 

Visant un objectif de 40% d’économies d’énergie, les travaux de rénovation ont porté sur : 

  • l’isolation thermique des façades avec des matériaux biosourcés ;
  • le remplacement des menuiseries des fenêtres pour limiter les déperditions énergétiques ;
  • l’installation de panneaux photovoltaïques pour produire de l’énergie propre et locale ;
  • la végétalisation des toitures et de la cour d’école pour renforcer le confort thermique en été et améliorer la qualité de l’air. 

Ce projet de rénovation s’inscrit dans le programme EduRénov de la Banque des Territoires, dédié à la rénovation énergétique des écoles. Dans ce cadre, le groupe scolaire bénéficié d’un prêt de 3 M€ via un dispositif intracting. 

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Réhabilitation de logements sociaux à Sainte-Solange 

Située dans la communauté des communes Terres du Haut Berry, Sainte-Solange compte 1 100 habitants. Pour pallier la précarité des immeubles de la commune, l’ESH France Loire a lancé une réhabilitation thermique ambitieuse concernant 36 logements individuels.

Les travaux de rénovation comprennent des opérations d’isolation thermique par l’extérieur et l’installation de la VMC hygroréglable et de pompe à chaleur pour le chauffage et l’eau chaude sanitaireA terme, cette réhabilitation prévoit de faire passer 23 logements de l’étiquette énergétique F à A et 13 logements de l’étiquette F à B, et de réduire les émissions de gaz à effet de serre de tous les logements. 

Soutenue par la Banque des Territoires, la commune a bénéficié de deux prêts à hauteur de 1,17 M€ pour financer les travaux d’amélioration des logements sociaux vieillissant et 1,09 M€ pour financer les travaux de rénovation énergétique. 

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