Des solutions pour mieux gérer les équipements sportifs

Deux guides, dont l'un est encore en préparation, proposent des solutions de gestion des équipements sportifs. Ils entendent répondre à des problématiques d'optimisation d'usage, d'entretien ou de consommation d'énergie, mais aussi se mettre au service d'une plus large politique sportive. 

Deux documents mis en ligne récemment proposent aux collectivités des solutions de gestion des équipements sportifs. L'un a une approche globale, l'autre – en cours d'élaboration – porte spécifiquement sur les consommations d'énergie et d'eau dans les piscines. 

Intitulé "Gestion, optimisation et animation des infrastructures sportives" et réalisé pour le compte du ministère des Sports par Paris & co, l'agence d'innovation territoriale de la ville de Paris et de la métropole du Grand Paris, le premier se penche d'abord sur l'optimisation de l'usage et de l'entretien des infrastructures. 

Digitalisation des équipements

Dans un contexte de tensions autour des créneaux disponibles mais aussi d'une demande accrue de "sport à la carte", le guide insiste sur la digitalisation des équipements. Il présente de nombreuses solutions mises en place dans le monde entier, comme en Malaisie ou à Hong Kong, où des applications permettent la réservation de salles et vont même plus loin en devenant de véritables tableaux de bord de l'infrastructure, activant l'éclairage à distance, ouvrant les portes, déclenchant une captation vidéo, etc.

Cette gestion dynamique peut également concerner la maintenance, y compris préventive, des équipements à travers une solution numérique qui, sans constituer un "saut technologique brutal", peut être mise en place de manière progressive et adaptée.

L'animation, levier de valorisation de l'espace sportif

Plus généralement, ce guide préconise une gestion dynamique des créneaux, notamment pour pouvoir identifier des plages horaires sous-exploitées et les réattribuer, ou pour mutualiser des infrastructures entre clubs et associations ou en faveur du grand public afin d'en faire de véritables outils d'inclusion en pensant leur réversibilité et leur mixité d'usage. 

Enfin, l'autre atout de ce guide est de proposer des solutions d'animation, là encore parfois venues de l'étranger. Désormais considérée comme "un levier essentiel pour valoriser un espace sportif", la programmation événementielle a également l'avantage de pouvoir s'adresser à des publics cibles – jeunes, seniors, malades, etc. – autour de rendez-vous dédiés qui dépassent souvent le strict cadre des infrastructures sportives et investissent la ville au service d'une politique globale.

Piscines : un guide des solutions économes pour 2026

De leur côté, Actee (Action des collectivités territoriales pour l'efficacité énergétique), l'Ademe et le Cerema annoncent qu'un groupe d'experts travaille actuellement à la réalisation d'un guide technique des solutions économes pour les piscines publiques. Sa publication, attendue fin 2026, intervient à un moment que l'on peut qualifier d'historique pour les équipements aquatiques : la suppression annoncée de l'obligation annuelle de vidange des piscines municipales qui trouvera sa place dans le "méga-décret" de simplification attendu d'ici fin janvier (lire notre article du 10 décembre). 

Toutefois, la consommation d'eau d'une piscine ne se réduit pas à celle des bassins de nage. Les piscines publiques consomment entre 150 et 300 litres d'eau par baigneur et par jour, et représentent souvent le premier poste de consommation d'eau des collectivités. Le futur guide proposera ainsi des solutions de gestion du traitement de l'eau, de récupération de chaleur, d'isolation, y compris sans investissement.

 

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