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L'Arcep valide les candidatures 5G mais reporte les enchères

Dans un communiqué en date du 2 avril, l'Arcep a annoncé la validation des candidatures des opérateurs mobiles Bouygues Telecom, Free Mobile, Orange et SFR pour le déploiement de la 5G dans la bande 3,4 - 3,8 GHz. Elle leur ouvre droit à un bloc de 50 Mhz de fréquence pour lequel chaque opérateur devra s'acquitter d'une redevance de 350 millions d'euros. 

En contrepartie de ces fréquences à prix fixe, les opérateurs ont pris, entre autres, des engagements de couverture du territoire. Le cahier des charges initial prévoit en effet de desservir "au moins deux villes par opérateur avant la fin 2020"

  • puis 3.000 sites en 2022,
  • 8.000 sites en 2024,
  • et 10.500 sites en 2025.

En outre, 25% des sites de 2024 et 2025 "devront être déployés dans une zone rassemblant les communes des zones peu denses et celles des territoires d’industrie, hors des principales agglomérations".

Un calendrier que l'Arcep s'est bien gardée de rappeler dans son communiqué, car il pourrait sérieusement déraper avec le Covid-19. D'ores et déjà, la seconde étape de la procédure, à savoir l'enchère pour affecter les 11 blocs de 10 MHz restants est reportée sine die, la "crise sanitaire n’ayant pas permis de conduire les préparatifs nécessaires à l’organisation matérielle de cette enchère".

Un micro-problème matériel qui cache bien d'autres incertitudes : capacité des opérateurs à déployer des réseaux (notre article), dépendance de la filière aux fournisseurs étrangers, appétence des entreprises et consommateurs pour la 5G à un moment où ils sont de plus en plus affectés par une crise sanitaire doublée d'une crise économique.