Petites Villes de demain : des investissements qui n’ont pas nui aux finances des communes

Malgré un effort d'investissement supérieur à la moyenne, les communes du programme Petites Villes de demain ont su préserver leurs finances. C'est le constat du 5e baromètre financier des PVD qui salue un "effet PVD" salutaire au moment où s'achève ce programme lancé en 2020.

Au terme d’un mandat émaillé de nombreuses crises, les communes du programme Petites Villes de demain présentent une situation financière stable, sans pour autant avoir levé le pied sur les investissements. C’est ce que montre la 5e édition du "baromètre financier des PVD", publiée par l’Agence France locale (AFL), en partenariat avec l’Agence nationale de la cohésion des territoires (ANCT) et l’Association des petites villes de France (APVF).

L’AFL leur accorde une note moyenne de 3,26 sur 7 (1 étant la meilleure note). C’est un peu moins bien que les villes de la même strate hors programme (3,02), mais avec un score identique à ce qu’il était au début du programme. "Cette stabilité traduit une résilience confirmée", se félicitent les auteurs du baromètre, dans un communiqué. Les villes du programme ont su "absorber les chocs" rencontrés au cours du mandat : crise sanitaire, inflation, instabilité institutionnelle… Mais surtout, ces communes n’ont pas relâché leurs efforts d’investissements : entre 2020 et 2024, leurs dépenses d’équipement ont progressé de 42% ! Des dépenses qui restent 17% supérieures à celles des villes hors programme. Ces investissements n’ont pas nui à la solvabilité des communes qui ont même réduit leur taux d’endettement au cours du cycle. Si celui-ci reste nettement supérieur aux communes non-PVD, il est passé de 86,6% en 2020 à 70% en 2024. "Les communes PVD illustrent ainsi qu’il est possible de soutenir un investissement dynamique au service des territoires sans compromettre sa solvabilité", souligne le communiqué. Et cet "effet PVD" est observable partout. Le programme agit ainsi comme "un levier d’équilibre" qui consolide les communes les plus dynamiques tout en protégeant les plus fragiles.

"Ces données plaident d’elles-mêmes pour l’utilité du programme Petites Villes de demain", insiste Christophe Bouillon, à la fois président de l’ANCT et de l’APVF, et maire de Barentin (Seine-Maritime). Lors du dernier congrès de l’APVF au mois de juin, l’ex-Premier ministre François Bayrou avait annoncé la poursuite du programme (lire notre article). Mais celle-ci reste soumise aux arbitrages gouvernementaux. Ce mardi, la ministre de l’Aménagement du territoire et de la Décentralisation Françoise Gatel devait justement se voir remettre le rapport d’information de Nicole Bonnefoy et Louis-Jean de Nicolaÿ appelant à "capitaliser" l’héritage du programme tout en l’élargissant à l’échelle des intercommunalités (lire notre article).

 

Pour aller plus loin

Voir aussi

Abonnez-vous à Localtis !

Recevez le détail de notre édition quotidienne ou notre synthèse hebdomadaire sur l’actualité des politiques publiques. Merci de confirmer votre abonnement dans le mail que vous recevrez suite à votre inscription.

Découvrir Localtis