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Sécurité - Zones de sécurité prioritaire : les élus demandent à copiloter la cellule opérationnelle de prévention

Dans une résolution adoptée le 19 septembre, jour du discours cadre de Manuel Valls sur la sécurité, les élus du Forum français pour la sécurité urbaine (FFSU), ont salué la mise en œuvre des zones de sécurité prioritaire (ZSP). Un dispositif qui, selon eux, marquent "le retour de l'Etat, la mise en avant de méthodes de travail partenariales, le renforcement des effectifs là où la criminalité est structurellement ancrée, ou encore l'évaluation". Evaluation à laquelle les maires seront d'ailleurs associés. Cependant, les élus demandent au ministre de l'Intérieur de lever le flou sur certains aspects. Et de souhaiter, entre autres,  "que les villes et/ou les intercommunalités soient les 'pivots' des ZSP et copilotent avec les préfets la cellule de coordination opérationnelle du partenariat". Cette cellule est l'une des deux structures prévues par la circulaire du 30 juillet 2012 instituant les ZSP. Elle a pour mission de traiter tous les aspects de prévention. Sa composition est laissée à l'appréciation du préfet mais elle a vocation à réunir tous les acteurs de la prévention. La seconde structure est une cellule de pilotage des forces de sécurité sur le territoire co-présidée par le préfet et le procureur de la République.
Le comité exécutif du FFSU souhaite d'ailleurs qu'à côté des procureurs, "les magistrats du siège y jouent également un rôle à l'avenir, notamment les juges pour enfants et les juges d'application des peines".
En matière de financements, alors que la circulaire prévoit une mobilisation d'une partie des crédits du FIPD (Fonds interministériel de prévention de la délinquance), ce que le ministre a eu l'occasion de redire dans son discours cadre, le comité exécutif du FFSU propose un redéploiement des crédits jusque-là consacrés à la vidéosurveillance.
Les élus demandent enfin au ministre de ne pas se précipiter et de profiter du lancement des premières ZSP pour en tirer les leçons avant de généraliser le dispositif. Ils recommandent de "repenser ces zones de sécurité en adéquation avec la future géographie prioritaire de la politique de la ville, afin d'assurer la bonne articulation des actions menées sur les territoires qui fait trop souvent défaut".