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Ferroviaire - Extension des lignes à grande vitesse dans le Sud-Ouest : les opposants dénoncent une "pression" des grands élus

Plusieurs associations et élus opposés aux projets d'extension des Lignes à Grande Vitesse (LGV) au-delà de Bordeaux vers Toulouse et Dax ont dénoncé mardi 18 avril une "pression inacceptable" de grands élus, qui ont récemment saisi l'Etat pour qu'il avance sur ces deux lignes.

Début avril, de grands élus du Sud-Ouest avaient écrit une lettre au président de la République et aux candidats à la présidentielle, appelant l'Etat à "respecter" son "engagement" sur la construction des lignes Bordeaux-Toulouse et Bordeaux-Dax. La lettre était notamment cosignée des présidents PS des régions Occitanie et Nouvelle-Aquitaine, Carole Delga et Alain Rousset, et des maires LR de Toulouse, Jean-Luc Moudenc, et Bordeaux, Alain Juppé. La LGV Bordeaux-Toulouse mettrait la Ville rose à un peu plus de 3 heures de Paris, contre au moins 5h20 aujourd'hui et environ 4h20 à partir du 2 juillet prochain, avec l'ouverture de la LGV Paris-Bordeaux. Coût de l'ensemble du grand projet ferroviaire du Sud-Ouest : 8,3 milliards d'euros.
Lundi 17 avril, ce sont Carole Delga, Jean-Luc Moudenc et le président PS du conseil départemental de Haute-Garonne, Georges Méric, qui lançaient un "appel aux candidats" à la présidentielle, pour leur demander de "confirmer le lancement de la ligne Bordeaux-Toulouse" et ne pas laisser "la 4e ville de France à l'écart de la grande vitesse et de toutes les retombées positives qu'elle entraîne pour le territoire".
Les associations et élus Nouvelle-Aquitaine et Occitanie opposés aux projets d'extension LGV ont, de leur côté, qualifié "d'inacceptable" une "pression des grands élus", qui "montre une irresponsabilité financière, environnementale et humaine considérable pour satisfaire leur ego, incompatible avec la situation actuelle et les vrais besoins du pays". Dans un communiqué parvenu à l'AFP mardi 18 avril et cosigné par plus de 70 associations, deux communautés de communes, dix communes, un collectif d'élus sur six départements, "les antis" rappellent que des recours "en bonne et due forme" sont pendants devant des tribunaux administratifs et que les déclarations d'utilité publique (DUP) prononcées en préfecture en juin 2016 par l'Etat "pourraient être annulées".
Fin mars, le président de la SNCF, Guillaume Pépy, avait indiqué qu'il n'y avait pas "pour le moment" de projet LGV "en chantier", que les recours administratifs et juridiques "ne sont pas purgés" et qu'il appartiendra à l'Etat et aux élus de décider, "probablement courant 2018", des étapes suivantes du projet LGV au-delà de Bordeaux.
 

 

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