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PLF 2021 - Le budget des Sports de nouveau à la hausse

Pour la seconde année consécutive, le budget du ministère des Sports va connaître une hausse marquée en 2021. Une augmentation qui s'explique par l'enveloppe du plan de relance et l'accélération des investissements en vue des Jeux olympiques Paris 2024.

"Plus que jamais, l’État investit dans le sport." C'est le message martelé par le ministère chargé des Sports lundi 28 septembre lors de la présentation de son budget dans le cadre du projet de loi de finances pour 2021. De fait, l'enveloppe annoncée, avec un total de 802 millions d'euros, est supérieure de 20% à celle de l'an dernier, laquelle était déjà près de 10% au dessus de la précédente.
La première explication à cette hausse tient dans le calendrier olympique. En prévision de l'accueil des Jeux de Paris 2024, 225 millions d'euros (+75%) sont alloués à la Solideo (Société de livraison des ouvrages olympiques) pour financer le village olympique, la rénovation du Stade de France ou encore la réalisation du centre aquatique olympique, tous situés sur le territoire de la Seine-Saint-Denis. Ces investissements traduisent la montée en puissance du projet olympique, après un budget de 129 millions d'euros en 2020 et 65 millions en 2019. Sur les 3,2 milliards que doit investir la Solideo, un milliard proviendra de l'État. À noter que la création et le développement de centres de préparation aux Jeux olympiques, portés par les collectivités territoriales et labellisés par le Cojo pour accueillir les délégations étrangères, bénéficieront pour leur part de 14 millions d'euros l'an prochain.

Plan de relance

L'autre explication à la hausse du budget des Sports relève du plan de relance et fait suite aux difficultés découlant de la crise sanitaire. Le secteur sportif bénéficiera ainsi d'une enveloppe spécifique de 122 millions d'euros sur deux ans. Cette somme viendra abonder les moyens de l’Agence nationale du sport (ANS), opérateur du ministère, dont les moyens d'intervention enregistrent une hausse de près de 30% pour s'établir à 365 millions d'euros en 2021.
Ces moyens supplémentaires vont d'abord soutenir les clubs et les fédérations touchées par l'arrêt de leurs activités au printemps dernier et leur difficile reprise depuis septembre (-25% à -30% de licenciés). Les 122 millions seront d'abord fléchés vers l'emploi : 40 millions iront au soutien à la création d’emplois dans le sport et 12 millions au dispositif Sésame d'accompagnement personnalisé de 3.000 jeunes supplémentaires vers les métiers du sport. 
Le solde servira à "impulser une nouvelle dynamique dans des équipements structurants et exemplaires", une notion nouvelle en la matière. En pratique, 61 millions seront consacrés à la rénovation énergétique et à l'accessibilité des équipements sportifs. Enfin, 9 millions permettront d’accélérer la transformation numérique des sports. Quant au budget de l'ANS consacré au haut niveau, il reste inchangé, à 90 millions d'euros.
En dehors des moyens de l'ANS, notons que dans le cadre de ses "missions régaliennes" [sic] en matière de santé, 3,7 millions d'euros sont destinés à la consolidation du réseau des maisons sport-santé. Près de 150 structures ont déjà été labellisées depuis le début de l'année. L’objectif reste d'atteindre le cap des 500 d’ici à 2022.