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Handicap / Education - Sophie Cluzel et Jean-Michel Blanquer lancent la concertation "Ensemble pour une école inclusive"

Le 22 octobre, la secrétaire d'État chargée des personnes handicapées et le ministre de l'Éducation nationale ont lancé, devant le Conseil national consultatif des personnes en situation de handicap (CNCPH), la concertation "Ensemble pour une école inclusive". Le principe de cette démarche avait été annoncé, le 18 juillet dernier, par Jean-Michel Blanquer et Sophie Cluzel (voir notre article ci-dessous du 19 juillet 2018), avec pour objectif de parvenir, avant quatre ans, à une "école de la République pleinement inclusive".

Prendre en compte les attentes des familles

Il s'agit en l'occurrence d'opérer un "saut qualitatif majeur" en matière de scolarisation des enfants en situation de handicap, en s'appuyant sur l'ensemble des acteurs concernés : collectivités territoriales, associations, représentants des parents d'enfants handicapés, organisations syndicales...
La démarche de concertation va se décliner en trois axes thématiques. Le premier porte sur les attentes des familles et des associations en vue d'une scolarisation de qualité des élèves handicapés. Pour cela, le secrétariat d'État chargé des personnes handicapées pilotera un groupe de travail, mis sur pied en étroite concertation avec la commission "scolarité-éducation" élargie du CNCPH. Ce groupe auditionnera les acteurs concernés, dont les parents d'enfants en situation de handicap. Il formulera des propositions en vue de "simplifier le processus de scolarisation, de rétablir une relation de confiance entre l'école et les familles à partir d'un projet personnalisé de scolarisation (PPS) revisité et d'envisager la création de pôles ressources dans les établissements scolaires".

Un métier d'accompagnant plus attractif

La seconde thématique concerne la mise en place d'un "métier d'accompagnant attractif avec des perspectives d'avenir". En pratique, il s'agit d'améliorer les conditions d'exercices des accompagnants et de leur permettre d'intervenir comme accompagnants sur les activités éducatives péri et extrascolaires (plan Mercredi). Deux groupes, auxquels seront associés les représentants des accompagnants, travailleront sur ce sujet.
D'une part, une concertation, menée par le ministère de l'Éducation nationale avec les organisations syndicales, "pour mieux reconnaître et valoriser les spécificités du métier d'accompagnant, et amplifier ainsi leur montée en compétence, et structurer un véritable réseau métier". D'autre part, un groupe expert, piloté par le secrétariat d'État chargé des personnes handicapées, en vue de co-construire "un dispositif second employeur" pour compléter le temps de travail des accompagnants qui le souhaitent, dans le respect de leur référentiel métier.
Sur ces deux premiers axes, il est prévu une remise des propositions des trois groupes de travail dès la fin du mois de janvier 2019, avant une restitution collective le 11 février 2019, date anniversaire de l'anniversaire de la loi Handicap de 2005.

Vers la généralisation des pôles inclusifs d'accompagnement localisé

Enfin, la troisième thématique porte sur la mise en œuvre de l'expérimentation des pôles inclusifs d'accompagnement localisé (Pial). Ceux-ci, expérimentés dans chaque académie depuis la rentrée 2018, doivent faciliter la coordination des aides humaines et pédagogiques au niveau des établissements scolaires, mais aussi, à terme, celle des appuis ressources médicosociaux.
Des rencontres avec les organisations syndicales par corps professionnel, entre novembre 2018 et janvier 2019, permettront de finaliser cette nouvelle organisation. La régulation de leur mise en œuvre sera lancée, après concertation, au premier trimestre 2019, suivie de l'élaboration d'un vade-mecum, afin de faciliter leur déploiement dès la rentrée 2019.
A la rentrée 2017, l'Éducation nationale décomptait 321.476 élèves handicapés scolarisés dans les écoles et établissements publics et privés relevant de sa compétence : 181.158 dans le premier degré et 140.318 dans le second degré. Les moyens pour les accueillir doivent être renforcés avec notamment la création, à l'horizon 2022, de plus de 8.000 postes d'accompagnants et de 250 Ulis (unités localisées pour l'inclusion scolaire) dans les lycées.

 

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